Les logiciels de gestion de contrats utilisent un jargon qui fait fuir le non-juriste que vous êtes. Entre le lifecycle management, les workflows d’approbation, clausiers techniques et autres joyeuseries contractuelles, il y a de quoi décourager les plus téméraires d’entre vous.
Bon, on ne va pas vous mentir. Le contrat, c’est comme le dîner chez les beaux-parents : c’est contraignant d’y aller tous les dimanches, mais c’est tout bonnement indispensable pour le salut de votre mariage.
Pourtant à y regarder de plus près, le contrat n’est pas votre ennemi. Au contraire. Le problème, c’est qu’il a tendance à le devenir s’il est mal rédigé et si vous n’en comprenez pas les rouages les plus intimes.
Pour remédier à cela, nous vous proposons un cours de rattrapage afin de dédiaboliser le sujet. Alors, qu’est-ce que la génération de contrats ? Comment s’y prendre ? En quoi ce document peut vous aider dans votre business ?
Vous l’oubliez souvent : dans la vie de l’entreprise, tout est contractuel. Autrement dit, l’ensemble des actions mises en place avec d’autres parties sont bel et bien des contrats :
Malheureusement, vous marchez un peu trop souvent “à la confiance” ou au “contrat copié-collé” et vous comptez sur votre bonne étoile pour que l’autre partie honore de bonne foi son engagement. Dans 95% des cas, “tout se passe bien” s’exclament les allergiques au droit. Oui, c’est vrai, mais, qu’en est-il des 5% restants ?
Soyons clairs, chez Angelaw nous ne sommes pas là pour traiter ces “5% restants” mais plutôt pour vous éviter la perte de temps que vous subissez : ne pas organiser ses contrats peut vite devenir une charge mentale pour tous les opérationnels (ou celui qui s’en occupe, à savoir l’office manager, COO, CFO ou le CEO lui-même).
1000 excuses pour ce qui va suivre. Mais, nous allons vous expliquer ce qu’est le “contract life cycle management” (ou CLM), en des termes moins barbares : “la gestion du cycle de vie d’un contrat”. Car devenir un cador de la gestion de contrat sans comprendre les différentes étapes du CLM, c’est comme vouloir devenir boulanger sans comprendre la différence entre levure et farine. CQFD. 😅
Il existe 5 étapes incontournables pour être au top du top :
Parlons de de l’étape 1, la base de la base.
Alors que vous tapez frénétiquement dans la barre de recherche Google “modèle de contrat XXX”, votre ami François lui-même CEO d’une start-up vous propose de vous transmettre la copie du contrat qu’il a lui-même récupéré de sa tatie, secrétaire générale d’une PME (situation vue, revue et trop souvent entendue).
On doit vous dire la vérité : vous perdez énormément temps à “bricoler” et accumuler de la charge mentale pour une efficacité juridique proche du néant.
Les deux solutions qui s’offrent à vous ?
Sans vouloir prêcher pour notre paroisse (après tout, l’avocat est aussi une option), définir une “ossature” contractuelle sur laquelle vous pouvez vous appuyer et capitaliser via des variables dynamiques qui s’auto-remplissent est non seulement rassurant, mais un réel gain de temps (et d’argent). Alors, un petit investissement de départ pour une exploitation à l’infini, ça vaut le coup non ?
La seconde étape, à savoir “la création de votre contrat” nécessite un peu de rigueur car il s’agit de personnaliser votre contrat type pour l’adapter au contexte et aux spécificités de votre entreprise à la situation particulière que vous souhaitez encadrer juridiquement.
Il faut donc que vous insériez les bonnes clauses. Ah ! Mais, comment faire lorsque vous n’êtes pas juriste ? Pas de secret non plus ici : vous devez avoir sous la main tout un panel de clauses adaptées (que nous appelons clausier dans le jargon).
Angelaw en a rédigé beaucoup, dans un langage simple et intelligible (si si c’est possible). La bonne nouvelle, c’est que nous couvrons la plupart des situations que vous allez rencontrer : à vous de piocher celles qui vous seront favorables.
Nous regrouperons ici l’étape 3 “négociation du contrat” et l’étape 4 “signature” parce qu’elles comportent exactement la même problématique : la traçabilité des échanges entre plusieurs parties prenantes.
Selon nous, voici 3 tops priorités pour régler ce manque de traçabilité :
On vous voit faire ! Pour ceux qui sont encore à l’ancienne, il existe sans doute une pochette cartonnée réservée au rangement (en vrac) de vos contrats signés. Pour ceux qui sont plus digitaux, ces derniers doivent se balader en pièce jointe dans un mail ou être perdu dans un dossier au titre flatteur de “divers administratif”.
Sommes-nous loin de la vérité ? Nous supposons que non, et c’est bien dommageable à plusieurs égards : la perte des documents contractuels et l’absence de data exploitable.
Parlons ensemble de l’étape 5 “l’exécution et le suivi des contrats”. Comment faire concrètement pour y arriver ?
Tout d’abord, il est impératif de classer vos contrats dans un espace sécurisé. Il peut s’agir d’un placard dédié fermé à clé ou bien d’un espace sécurisé pour éviter toute attaque. Vous l’oubliez trop souvent mais, les données contractuelles (nom de vos clients, montant des deals, etc.) reflètent la vie économique de votre entreprise : dépenses, gains, engagements. Imaginez un peu la catastrophe si elles venaient à être volées (69% des cyberattaques concernent les entreprises).
Enfin, il existe une raison ultra-pratique à ce classement : arrêter de fouiller des heures partout lorsque vous avez besoin d’une information. Généralement, dès qu’on commence à rechercher un contrat, c’est qu’il y a des micro-tensions qui pointent leur nez sur l’exécution du contrat. Quelle frustration alors de ne pas mettre la main sur l’engagement signé ! Ne nous dites pas que cela ne vous est jamais arrivé (parce que nous oui, et on est bien content d’utiliser notre propre outil).
Si vous avez réussi à tenir le coup jusqu’ici, bravo ! Le suivi des contrats implique un niveau de conscience juridique et business assez élevé. Vous êtes en quelque sorte ceinture noire de la gestion contractuelle (ce qui est très louable pour un non-juriste).
Avoir une vision à 360° des contrats, c’est une vraie aubaine pour :
La seule solution qui s’offre à vous ? Extraire les données et les suivre sur un fichier excel. Ou utiliser Angelaw qui publie des rapports mensuels en quelques clics !
Issue d'un parcours de juriste, Charlotte est aujourd'hui la plume d'Angelaw. Elle explique et vulgarise le monde des legaltech sur les réseaux grâce à ses mots.