La cybersécurité, on comprend vaguement ce que c’est sans pour autant savoir comment s’y prendre. Beaucoup d’entre nous entendent dire que des entreprises se font pirater, mais tout le monde pense à tort que “ça n’arrive qu’aux autres”.
Angelaw a donc décidé de s’allier à Coralium pour vous informer une bonne fois pour toutes. Notre objectif ? Valoriser deux sujets essentiels que les entreprises ont tendance à bouder : les contrats et la cybersécurité.
Afin de vous mettre le pied à l’étrier, nous vous promettons une démonstration éloquente, brève et pédagogue. Prêt à protéger votre entreprise et vos contrats ? Alors, c’est parti !
Les chiffres, c'est comme les enfants, ça ne ment pas ! Le FIC 2022 nous a permis de glaner des statistiques inquiétantes qui prouvent que les risques cyber sont bel et bien réels :
Dire que les attaques sont à votre porte est un doux euphémisme. Que vous soyez une PME ou ETI bien établie, une TPE familiale ou une start-up en plein devenir, les menaces sont là et peuvent endommager votre entreprise.
Pourquoi vos contrats sont les premiers concernés ? Parce qu’ils renferment les données de vos clients, le contenu de vos deals, les échéances, les clauses particulières, etc. Mais pas que : les contrats avec vos fournisseurs, prestataires ou encore vos contrats de travail sont tout simplement la traduction juridique et économique de la vie de votre entreprise.
Les questions de cybersécurité ne sont pas un “nice-to-have” ou une démarche secondaire. Si vous êtes sur le territoire français et que vos clients vivent sur le territoire de l’UE, vous êtes soumis au RGPD.
Et alors ? Le RGPD fait de la cybersécurité un devoir pour les entreprises puisque l’enjeu est de protéger les données personnelles que vous gérez au sein de votre structure (clients, salariés, freelances, bref, toute personne avec qui vous contractez).
Voici les obligations de sécurité prévues par la réglementation :
Bref, vous pouvez largement engager votre responsabilité en cas de défaillance et la CNIL possède une baguette magique : un pouvoir de contrôle et de sanction. D’ailleurs, récemment la CNIL a infligé une amende de 1,5 M€ à Dedalus Biologie à cause d’une fuite de données due à un grave problème de sécurité.
Nul besoin d’un dispositif aussi sécurisé que la Banque de France. Avant de vous jeter dans le grand bain de la cybersécurité, rationalisez votre démarche pour être efficace et ne gaspillez pas votre énergie et votre budget !
Car oui, la cybersécurité a un coût. Donc, commencez par l’essentiel. Pour cela, faites tout simplement un audit des contrats indispensables au bon fonctionnement de votre entreprise :
Bref, vous l’avez compris, tous les contrats ne sont pas au même niveau. Dans un premier temps, inutile de protéger votre devis signé pour la commande de vos trombones de bureau.
Une fois cet état des lieux effectué, inventoriez les supports sur lesquels ils sont stockés : ordinateurs et périphériques (box, imprimantes, etc.), les logiciels, les accès et les connexions avec l’extérieur. Cette cartographie vous permettra d’identifier les facteurs de risques au sein de votre organisation.
Le mot “cyber” évoque dans bien des esprits un aspect et un jargon très technique autour de la sécurité des données. Or, la protection passe également par la vigilance de vos collaborateurs.
À l’ère du digital, faites en sorte de leur inculquer des notions essentielles comme :
Les contrats comportent la plupart du temps des données confidentielles et/ou stratégiques pour l’entreprise. Les collaborateurs doivent donc veiller à s’assurer de ne pas compromettre la confidentialité de ces données en amont, lors de la contractualisation, mais également lors de l’exécution du contrat afin de limiter l’accès aux informations aux seuls intéressés.
Bref, il existe des routines simples à mettre en place. Encore faut-il que les collaborateurs en comprennent l’intérêt et qu’une piqûre de rappel soit faite régulièrement.
Est-ce que le commercial de votre entreprise est à même de connaître les raisons pour lesquelles le CDI de Gilbert ou Rosalie a été aménagé ? La réponse est évidente : non.
Cloisonner les contrats et les données contractuelles par secteur ou par rôle est donc un palier important pour deux raisons :
La cybersécurité, c’est comme la chirurgie, ça ne s’invente pas. Et si vous n’êtes pas de ce milieu, vos compétences vont vite atteindre leur limite en la matière. Un cyber expert est donc nécessaire pour aller plus loin.
Il pourra auditer vos pratiques, vous recommander et installer les outils adéquats pour votre entreprise. Ainsi, c’est lui qui implémente et teste vos pare-feux, vos sauvegardes, vos mises à jour, vos antivirus, sécurise les messageries et l’hébergement, etc.
Telle est la mission de Coralium, notre partenaire, qui est là pour protéger votre entreprise et pour vous conseiller sur la meilleure politique de cybersécurité à mettre en place en fonction de votre business. Votre expert peut également vous accompagner pour vérifier quels sont les contrats prioritaires, s’assurer de leur niveau de sécurité, réaliser des tests d’intrusion et vérifier la fiabilité de vos partenaires.
Pour exécuter vos contrats, il est courant que vous fassiez appel à des prestataires ou des fournisseurs. Ici, malheureusement, le danger ne vient pas forcément de vous. Les entreprises n’ont pas le même niveau de maturité en matière de cybersécurité. Encore une fois, vous allez devoir faire preuve de vigilance.
Tout d’abord, le choix de vos sous-traitants est primordial notamment pour vous protéger des attaques supply chain, qui consiste à se servir des systèmes informatiques des prestataires de l’entreprise visée.
Pour protéger votre entreprise, le RGPD vous prodigue d’ailleurs des recommandations. En tant que responsable de traitement, vous devez sélectionner un sous-traitant qui présente des garanties suffisantes en termes de sécurité.
La CNIL recommande d’exiger :
Enfin, soyez vigilant sur la partie contractuelle. Au stade de la rédaction, il convient de déterminer correctement le statut des cocontractants au sens de l’article 4 du RGPD (qui est responsable de traitement, qui est sous-traitant) et insérer les clauses de l’article 28 du RGPD sur les obligations du sous-traitant en matière de traitement des données.
Concernant la sécurité en elle-même, si vous êtes une scale-up, une grosse PME ou une ETI, il peut être opportun d’inclure dans le cahier des charges des clauses types ainsi qu’un PAS (plan d’assurance sécurité) ou PSSI (plan de sécurité des systèmes d’information), des documents qui présentent les mesures de sécurité des prestataires.
Selon la taille de votre entreprise et les enjeux économiques en cours, souscrire une assurance est vivement conseillée.
Les assureurs proposent de plus en plus des clauses permettant de se prémunir de certains risques cyber. Classiquement, elle peut vous proposer une couverture financière et/ou une assistance.
Là aussi, soyez vigilant : le diable se cache dans les détails et étudiez bien le périmètre de couverture, les conditions d’intervention, les limites et cas d'exclusion de garantie.
Au-delà des actions préventives à mettre en place, soyez préparé à réagir en cas d'attaque.
En cas d’incident, vous êtes tenus de :
Coralium vous recommande de vous entraîner afin d’adopter les bons réflexes si cela devait vous arriver. Le conseil clé ? Proactivité et réactivité.
Issue d'un parcours de juriste, Charlotte est aujourd'hui la plume d'Angelaw. Elle explique et vulgarise le monde des legaltech sur les réseaux grâce à ses mots.